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[i 548]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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Paris, consiste ès personnes de trois qualitez : gens d'église, officiers, ou marchans. Les gens d'église ne sont contribuables, au moyen des decymes dont ilz sont chargez; les officiers sont exemptz en si grant nombre qu'il n'est pas croyable; ceulx qui ne sont exemptz ont payé finances, pour la confirmation de leurs offices. La plus grande partie des marchans ont levé le siege et habandonné le trafficq de leurs marchandises, au moyen du trouble auquel ilz sont constituez, partie pour la commission du sel, partie pour le transport des deniers hors du royaulme. Ne reste que le commung populaire, duquel le Roy ne peult esperer aucun secours;
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Que, pour ceste cause, il estoit neccessaire avoir recours à la Magesté du Roy, pour la seconde foys, implorer sa clémence et bénignité, luy remonstrer non seullement la difficulté, mais impossibilité totalle, d'exécuter son mandement, et le supplier, par commiseralion de son povre peuple tant affligé, remectre lad. somme, ou partie'd'icelle; et neantmoings, à ce que lad. somme moderée se puisse lever à moindre trouble et par voye plus dotilce et gratieuse, que par cappitation, ou assiette sur le louage des maisons, donner permission de remectre quelque impost et subside antien, pour le recouvrement desd, deniers.
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CXXXVI [LXXXV]. — Deliberation pour l'eschange des fermes du pié fourché et vin0 Grève aux petites fermes des villages.
27 mars 1548. (Fol. gq.)
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Du mardi, xxvnme jour de Mars mil vc xlvii, avant Pasques.
Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris, veues les lettres missives du Roy, escriptes à Fontàinebleaue, le xximejour de Mars mil vc xlvii, adressantes à mess™ les Commissaires, depputez par led. seigneur sur le faict de la vente et engagement de ses dommaine et aydes, communiquées et baillées par iceulx commissaires ausd. Prevost et Eschevins, afin d'estre sur le contenu d'icelles pourveu et satisfaict, selon l'intention dud. seigneur, après avoir ce jourd'huy convoqué et assemblé le Conseil de lad. Ville, et en icelle compaignée leues lesd, lettres, desquelles la teneur ensuit :
21 mars 1548.
«Mess''5, pour la difficulté qui se treuve à revendre les deux fermes du pié fourché et du huitiesme du quartier de Greve, que j'ay nagueres faict rachepter des Prevost des Marchans et Eschevins de Paris'1', je vous ay faict dire, par diverses foys, que vous eussiez à convenir avec eulx pour leur bailler lesd, deux fermes, en me dellaissant les autres petites fermes qu'ilz tiennent en engagement, pour ce que plus facillement pourriez revendre lesd, petites fermes; toutesfoys, je n'ay point encores entendu que en ayez aucune chose traicté avec eulx. Parquoy vous advi-serez de les mander, incontinant ces presentes receues,
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venir devers vous pour vous exiber les contractz de l'aquisition qu'ilz ont faicte desd, petites fermes, desquelz vous me envoyrez coppie, deuement collationnée, afin d'entendre quelles elles sont et pour quelle valleur elles leur ont esté baillées, et aussi pour sur ce vous faire expedier ung povoir, pour en accepter le dellaissement, en leur dellaissant par eschange lesd, deux fermes du pié fourché et du huitiesme du quartier de Greve; lesquelles deux fermes je seray comptant leur dellaisser pour vingt six mil livres de rente. Si vous prie y faire dilligence et vous me ferez service très agreable.
"Escript à Fontàinebleaue, Ie xximcjour de Mars mil v° xlvii."
Icelles lettres, signées de la main dud. Seigneuret contresignées "deLa Chesnaye".
Subscriptes : k A mess" les Commissaires, par moy depputez à Paris, pour la vente et engagement de mon dommaine à Paris, pour subvenir au faict de la guerre, n
A esté en lad. assemblée advisé et deliberé que, pour satisfaire au bon plaisir dud. seigneur, dellaissant par luy à lad. Ville pour xxvi mil livres tournois de rente les fermes du pié fourché vendu- au marché d'icelle, comprins le jour et foire Sainct Laurens, et du huitiesme du vin vendu en detail au quartier de Greve, nagueres racheptées de lad. Ville, icelle Ville luy cédera et transportera les me-
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(') Le Bureau de la Ville s'occupa du rachat demandé par le Roi des fermes du pied fourché et du huitième du quartier de Grève, dans ses séances du 27 septembre et du 1"octobre 1547 (ci-dessus, n" CXIII et CXIV, p. 93 et g5). La proposition de revente de ces mêmes fermes, faite très peu de temps après, fut examinée dans les assemblées des 17 et 22 décembre (n01 CXXII et CXXIII,
p. 102-103).
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